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Normalement, les eaux usées traitées sont menées à la région de décharge par un moyen récepteur à une certaine profondeur et à une certaine distance de la côte. Une sortie des eaux profondes rend plus facile une excellente dilution des eaux usées. La profondeur de sortie varie dans un intervalle de 10-60 ms, cela dépend de la capacité d’autopurification du moyen récepteur. Ce moyen peut être une rivière, un lac ou la mer.

L’émissaire commence généralement dans la chambre de décharge de la zone côtière, où les eaux usées sont menées par gravité où par pompage. L’utilisation du pompage directe est inhabituelle dans les tuyaux de sortie et il n’est pas recommandé. Si le pompage est indispensable, le meilleur choix est le pompage des eaux usées jusqu’à la sortie de la chambre de décharge pour les conduire, par gravité, envers le moyen récepteur.

Le but principal de la chambre de décharge est d’éviter la fuite d’air de tuyaux. L’air peut provoquer la flottaison de tuyaux à cause de la force de poussée. DE même, il est convenable de prendre en compte les variations des marées hautes et basses pour la conception de la chambre de décharge.

  • 103c Aspects relatifs au projet

En général, les questions spécifiques sur lesquelles sont basées un émissaire, sont de nature :
– Structurelle
– Hydraulique
– Sanitaire

L’exécution d’un projet d’émissaire sous-marin doit être précédée d’une recherche d’informations de base par des tâches océanographiques de longue durée et de grande extension. Ces tâches comprennent des domaines appartenant à la biologie, la physique, la géologie, la chimie et la météorologie pour l’obtention de données à propos des vents, des courants maritimes, des houles, des marées, de la gravimétrie et de la nature de fonds marins.

La connaissance de la nature des fonds marins est l’un des aspects les plus importants des tuyaux en tranchée qui sont directement appuyés sur le fond marin ou en général, la solution la plus utilisée, composée de deux précédentes.

  • Questions structurelles

Les principales forces qui agissent sur des conduites subaquatiques sont le résultat de la houle et de courants maritimes. Des tuyaux installés, tout au long des bords et des traversées de rivières, subissent l’effet de courants. Dans le cas d’un émissaire sous-marin, en plus des effets de la houle et des courants maritimes. De même, il faut prendre en compte les forces qui résultent de l’instabilité de sous-sols.

L’évaluation de différentes forces agissantes est particulièrement difficile et plusieurs fois rigoureuse.

Des réponses pour ces aspects sont nécessaires :

– Résistance dans la zone de brisants
– Résistance dans la zone de courants
– Résistance à l’instabilité de sous-sols marins
– Définition de la longueur de tronçons selon les caractéristiques d’implantation
– Capacité d’utilisation des unions mécaniques pour connecter des tronçons et de maintenir la continuité structurelle de l’émissaire en direction longitudinale
– Capacité pour adapter des “lests” d’après la profondeur et les caractéristiques du sous-sol marin

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  • Questions hydrauliques

En résumé, ces questions sont identifiées ainsi
– Définition de débits et de vitesses
– Détermination de pertes de charge
– Disposition et calcul des organes hydrauliques

  • Questions sanitaires

La composante biologique d’études océanographiques est divisée en différentes parties. Une d’elles consiste à déterminer le paramètre T 90 (affaissement de bactéries) qui permet – à partir de la considération des effets de courants, de la houle et des vents – de calculer la longueur d’un émissaire sous-marin des eaux usées.

De même, les études d’océanographie (qualité de l’eau) permettent de caractériser le moyen récepteur avant de commencer la procédure de décharges et de prise. Tous les renseignements de base obtenus constituent des références pour l’évaluation des incidences sur l’environnement avec le fonctionnement du système et son contrôle par surveillance :

• Interaction de courants maritimes
• Vents
• Faune maritime
• Connaissance de profils de températures et de salinité dans le point de décharge/ prise
• Coefficient de dispersion et d’auto purification
• Capacité du moyen récepteur, parmi d’autres, pour permettre de définir la longueur de l’émissaire et des caractéristiques du diffuseur

  • Lests en béton

Ils peuvent être de différentes formes géométriques, d’après le type d’installation. Il est recommandé l’utilisation des lests excentriques pour assurer une stabilité supérieure de tuyaux.

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Les tuyaux en PE flottent, même remplis d’eau, donc pour les affaisser, il faut mettre des lests en béton. En général, ils sont constitués de deux pièces en béton armé, avec de dimensions géométriques différentes et ils sont enserrés aux tuyaux au moyen de vis et d’écrous. D’habitude, ils disposent, dans leur intérieur, de deux caoutchoucs synthétiques type EPDM pour empêcher des dommages de lests en béton sur les tuyaux.

La protection des éléments métalliques, de même que de brides pour connexion de tronçons de tuyaux sont assurés avec des anodes de sacrifice, en principe en zinc ou en aluminium.

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Les lests doivent être disposés à des intervalles équidistants – jusqu’à 10 fois le diamètre nominal et ne pas excéder les 5 mètres – pour toucher des faibles coefficients de sveltesse.

“Chargement” est défini comme coefficient, représenté en pourcentage, entre l’addition de toutes de charges d’affaissement et les forces de poussée du système en fonction des caractéristiques du tuyau (épaisseur) et de la profondeur de la mer.

Le ciment employé dans le béton doit résister l’agressivité chimique de l’eau et de l’acier utilisé doit être recouvert avec un minimum des 40 mm. La surface de contact des lests avec les tuyaux doit être revêtu avec des bandes elastomériques en EPDM ou en néoprène des 5 aux 10 mm d’épaisseur au minimal.

Les lests inférieurs et supérieurs sont rassemblés par des avis en acier galvanise et protégés avec des anodes de sacrifice.

>>> La mer possède une grande capacité d’épuration à condition que les déversements soient faits avec une qualité et dans des quantités adéquates. Pour cela, dans les villes côtières, la conception de systèmes d’assainissement prend en compte la mer comme un moyen récepteur et épurateur des eaux usées. Logiquement, avant de faire le déversement à la mer, l’effluent est traité dans une station d’épuration afin d’améliorer les coûts du binôme émissaire-station d’épuration, toujours dans le respect des objectifs visés concernant l’environnement. Dans certains cas, le déversement à la mer est en train d’être substitué par la réutilisation des eaux épurées. Laissez-nous un commentaire.