Le soudage bout à bout des tuyaux et des accessoires en PE est une technique d’assemblage relativement facile à faire à la campagne ou en ville. Il requiert de préparer correctement les surfaces à souder. De plus, il est nécessaire de suivre les paramètres à soudage.

Jusqu’au présent, il n’a pas été possible d’établir un essai non destructif capable de donner une corrélation du comportement à long terme des unions soudées. La garantie d’une bonne soudure, il faut la chercher dans le contrôle des paramètres de soudage et dans le contrôle visuel du bourdon.

S’il n’est pas possible de suivre les procédées de soudage, les unions en apparence sont bonnes, mais elles peuvent être des points faibles générateurs des ennuis quand la tuyauterie entre en fonctionnement. Par conséquent, cet avantage du PE, sa facile soudure, peut devenir un problème si les procédées de soudure sont sous-estimés.

•       Paramètres de soudage bout à bout

Les paramètres à suivre, pression, température et temps, sont indiqués sur les tables de chacune des machines à souder. Ces tables envisagent des dimensions, des pressions et des SDR de tuyaux en PE qui proviennent de la norme EN 12201. De plus, il faut tenir compte l’alignement, la hauteur h et que le bourdon final soit K > 0.

Temps suggérés pour basse pression single d’après DVS 2207-1

D’où :

X – temps
Y – pression

p₁ = Pression du système hydraulique (manomètre en bar). Voir table de machine à souder
pk = Pression du soudage préfixé: 0.17 N/mm2
p₂ = Pression du temps de échauffement: p2 = 10% p1
t₁ = Temps pour la formation du fil initial de hauteur h en mm
t₂ = Temps d’échauffement en seconds
t₃ = Temps pour retirer plaque en seconds
t₄ = Temps pour atteindre la pression de soudage en seconds
t₅ = Temps de refroidissement en minutes
t₆ = Temps nécessaire avant de soumettre de pression sur le tuyau

• Contrôle visuel de soudage bout à bout

Pour vérifier la qualité d’une soudure, il est possible de faire des essais destructifs à court et long terme et même s’il y a certains essais non destructifs (NDT – non-destructive testing) par l’instant, ils ne sont pas d’application usuelle, c’est pourquoi le système qui s’utilise au présent est celui du contrôle du bourdon de soudage formé.

Le Code ou la Spécification Technique DVS 2202-1 (je ne crois qu’il atteint le rang de norme allemande) indique les imperfections des soudures bout à bout, par électrofusion et par apport de matériel. Il les décrit et indique un critère d’évaluation. Nous signalons ci-dessous les normes les plus usuelles de soudage bout à bout.

DVS 2202-1
Imperfections in thermoplastic welded joints. Features, description, evaluation.

Pour une vérification additionnelle, il faut couper le bourdon tout au long du périmètre de soudage au ras du tuyau avec un outil coupe-lèvre (debeader) qui peut être extérieur ou intérieur et ensuite il est nécessaire de vérifier l’intégrité du bourdon. Si les deux lèvres se séparent, la soudure n’a pas été bien faite.

D’après ces critères, si la soudure résultante n’est pas admise (NOK), il faut couper et souder à nouveau. Si les conditions indiquées sont respectées, il n’y aura aucun problème et la soudure bout à bout résultante sera si résistante ou plus que le même tuyau.

La meilleure union est celle qui n’existe pas.

>>> Ce n’est pas la première fois que j’ai vu souder « par intuition », sans chronométrer les temps ou les pressions, en fixant son attention seulement sur le bourdon. La soudure paraît bonne, mais ce qui ne sait pas celui qui l’a fait ce que la soudure doit résister au moins 50 ans, voire 100 ans. Cet effet, se produit seulement en suivant rigoureusement les paramètres de soudage établis. Nous aimerions connaître l’avis des lecteurs de ce blog à ce propos.